Né à New York en 1856, Lyman Franck Baum est le fils d'un négociant travaillant dans le pétrole en Pennsylvanie. Attiré par l'écriture et par le cinéma dès son plus jeune âge, c'est un enfant rêveur et un peu dissipé. Ses parents tentent de le discipliner en l'envoyant à l'école militaire de Peekskill à l'âge de douze ans, mais il revient deux ans plus tard, diagnostiqué comme incapable psychologiquement aux métiers d°armes. Il commence à écrire tôt grâce à son père qui lui offrit une mini imprimerie. Son frère Henry et lui écrivaient le journal de leur quartier The Rose Lawn Home Journal, qui publiait des histoires sur les voisins, la famille et quelques essais de récits imaginaires. À vingt ans, il intègre un vrai journal, The Poultry Record et en 1886, publie son premier livre The Book of the Hamburgs. Sa gaîté et son imaginaire ravissent son entourage et aident à surmonter les pires crises que vit la classe moyenne américaine durant le XIXe siècle. Ne pouvant vivre de ses écrits, il prend un petit travail de vendeur dans une agence de voyage et suit des cours de théâtre, se passionnant pour le septième art. En 1897, il écrit une nouvelle version des Contes de ma mère l'Oye et en 1899, s'associe à l'illustrateur W.W. Denslow pour écrire Le Magicien d'Oz. Le succès du livre est immédiat et déjà on leur demande d'en faire un film et d'écrire la suite. Il peut alors quitter son travail de vendeur qui lui causait des problèmes de santé. Il produira et réalisera de nombreux films, pièces de théâtre et comédies musicales sur l'univers d'Oz. Il crée même une compagnie de production cinématographique : The Oz Film Manufacturing Company qui produira d'autres films et embauchera de grandes stars du cinéma muet de l'époque. Malheureusement, les autres productions ne rencontreront pas autant de succès et couleront la boîte petit à petit, mettant les nerfs et la santé de Lyman Franck Baum à rude épreuve. En mai 1919, il fait une crise cardiaque qui le laisse dans le coma. Ses derniers mots pour sa femme seront « Nous pouvons enfin traverser les déserts de sable à présent... » faisant référence aux contrées entourant le monde d'Oz.